Les dernières avancées et les succès de la thérapie génique avec l’autorisation conditionnelle de mise sur le marché de l’AAV par uniQure pour le traitement du déficit en lipoprotéine lipase (Glybera®) et avec les projets de traitement des patients atteints de maladies neuromusculaires, telle que la dystrophie musculaire de Duchenne conduisent à la nécessité de produire de grandes quantités de vecteurs viraux pour répondre aux demandes du marché, mais aussi aux besoins des essais cliniques avec administration locorégionale ou systémique. Idéalement, la production de grandes quantités de vecteurs s’effectue en bioréacteur pour permettre une augmentation de la capacité de production. Bien que cela soit possible pour les vecteurs AAV et adénoviraux, car des procédés en bioréacteur ont déjà été développés, cela n’est pas le cas pour les vecteurs lentiviraux qui sont encore produits à petite échelle par transfection plasmidique.
En dehors de ce problème spécifique, les productions des différents lots de vecteurs cliniques sont soumises aux mêmes normes de qualité et sont produites suivant les BPF (Bonne Pratique de Fabrication). Les lots de vecteurs sont produits en utilisant des cultures de cellules, les vecteurs sont ensuite récoltés et purifiés et les produits finaux sont caractérisés de manière rigoureuse, grâce à la mise en œuvre de dizaines de tests de contrôle de qualité, afin de démontrer l’absence de risque et potentiel contaminant.
Même si le but initial de ce démonstrateur préindustriel est la mise en place de plateformes de production de vecteurs viraux et de leurs contrôles pour la thérapie génique, de nouvelles méthodes et/ou des méthodes plus efficaces/plus optimales de production, de purification et de contrôle sont développées dans le cadre de ce projet.